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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 13:56
Temoignages sur les liaisons entre les maquis du Sahara et ceux des Aures : Ben Boulaid et Cheikh Ziane ACHOUR
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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 13:54

Témoignages maquis des Auress et du Sahara.

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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 13:52

Témoignages sur la mort de M. BENBOULAID et Cheikh Ziane ACHOUR

 

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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 13:50
Temoignages sur Cheikh Ziane novembre 2009
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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 13:46

Hommage aux Chouadas.2011

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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 13:42
Poesie de Hamed ben SIKOU concernant cheikh Ziane ACHOUR
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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 13:37

 

Commémoration du 7 novembre 2013.

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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 20:25

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 15:12

 


 
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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 18:25

Extrait du livre de Patrick-Charles Renaud " Se battre en Algerie" Editions Grancher. Témoignages d'Acteurs et Archives mars 2008

 

 

CHAP 4. La Légion se paie un général



 

 

 

            7 novembre 1956, à l’aube.

 

            - Fichu terrain ! On va finir par désosser les véhicules.

            Le capitaine Joseph Plantevin peste contre le relief chaotique du Djebel Bou Kahil, sur les flancs duquel il vient de s’engager avec son élément de commandement et un peloton de harkis. Un long chèche blanc enveloppe son cou et retombe jusqu’à son ceinturon de cuir. Cet équipement, attribut des troupes sahariennes, est indispensable en Afrique du Nord où la chaleur alterne avec un froid glacial. Rien de comparable avec l’humidité vaporeuse de l’Indochine où il a combattu au sein de la 13ème Demi-Brigade de la Légion Etrangère. Il y a un peu plus de deux ans, il a résisté jusqu’à la dernière cartouche aux assauts des Viets à Diên Biên Phu. Fait prisonnier, il a survécu aux conditions de détention inhumaine au cours desquelles bon nombre de soldats français sont morts affamés et humiliés.

Cet officier de grande taille, dont le visage est encadré d’un mince et élégant collier de barbe noire, commande la 2ème Compagnie Saharienne Portée de la Légion Etrangère depuis juin 1955. Engagée dès l’été 1954 dans le Sud Tunisien où des troubles avaient éclaté à Gafsa, cette unité a été la première à se « désensabler », c'est-à-dire à abandonner le relatif confort du transport en véhicules pour la marche à pied, sans que pour autant les pelotons perdent l’habitude de sillonner de grands espaces, souvent isolément. Cette adaptation a entraîné des bouleversements. Le treillis de combat et les rangers se sont substitués à la tenue traditionnelle conçue par les anciens. Un tri a dû être opéré parmi les cadres ; certains chefs de peloton, excellents pour des missions de temps de paix, avaient pris trop d’embonpoint pour se lancer à la conquête d’une crête ou d’un piton. Des gradés plus jeunes, en meilleure forme physique, les ont remplacés. Le séroual, les naïls, le burnous et les cartouchières croisées sont désormais remisés dans les placards desquels ils sortent pour la parade.

            Prévenu dans la nuit du 6 au 7 novembre qu’une bande rebelle a été repérée dans la partie Est du Djebel Bou Kahil, un des maillons de l’Atlas saharien, la 2ème Saharienne de la Légion s’est lancée sur les pistes y menant dès le lever du jour. L’opération est orchestrée par le colonel Joseph Katz, patron du Commandement Opérationnel du Sud Algérois. Ce personnage, haut en couleurs, au visage débonnaire qui sait afficher gravité et sérieux face aux situations les plus critiques, aime à rappeler qu’il a commencé par être berger dans sa jeunesse. Né à Paris le 1er janvier 1907 de parents inconnus, il a été confié par l’Assistance Publique à un couple de paysans d’un hameau de l’Allier, où il a été élevé.

            La bande a été prise en chasse par le 228ème Bataillon d’Infanterie, commandé par un officier de cavalerie, le chef d’escadron Jean Pouget. Les trois pelotons de la 2ème Saharienne contrôlent les différentes embouchures d’oueds dégringolant de la montagne, tandis que les automitrailleuses du lieutenant Stepanovicth surveillent la piste longeant la partie sud.

            Au volant du command car, le chauffeur du capitaine Plantevin maugréé. Il éprouve toutes les peines à slalomer entre les gros cailloux qui jonchent le canevas de piste menant sur une colline plantée au centre du dispositif de bouclage. Les moteurs rugissent, chauffent et s’époumonent. Les pieds martèlent la pédale d’embrayage tandis que la main droite contrarie le levier de vitesse qui craque. Une conduite usante pour les hommes et la mécanique, pour quelques arpents arrachés à l’itinéraire.

            - On perd trop de temps, on va continuer à pied, décide Plantevin.

            Bientôt, une dizaine de mètres sépare les légionnaires d’un ravin assez encaissé, garni de lauriers roses et de touffes d’alfa dont les racines se faufilent dans les interstices rocheux pour puiser l’eau nécessaire à leur survie. L’adjudant Paolo Amatore et son commando, exclusivement constitué de musulmans de la région formés en harka, ouvrent la marche. Ils précèdent de quelques mètres le groupe du sergent Leiva, jeune gradé sportif et dynamique, qui évolue sur la droite.

            Les képis blancs amorcent la descente. Des petits cailloux roulent sous leurs semelles, tandis que les muscles de leurs mollets se raidissent pour freiner l’allure. Soudain, une succession de coups de feux secs claque. Quelques rafales imprécises suivent, lâchées en réplique. Chacun se fige sur place et s’accroupit, tout en inspectant la broussaille.

- Mon adjudant, le sergent est touché, il ne bouge plus, crie un légionnaire.

            Amatore fait stopper la progression et distribue ses ordres pour se prémunir de l’ennemi invisible.

- Arrosez le versant d’en face et le fond du ravin.

            En quelques enjambées, il est auprès du sergent Leiva, allongé sur un raidillon non loin de trois harkis également étendus à terre ; ils sont tous morts sur le coup.

            Amatore est furieux. Il serre les poings et jette un regard déterminé vers le fond de l’oued dont la végétation dissimule les agresseurs.

            - Couvrez-moi ! Ordonne t-il à ses hommes.

            Protégé par les légionnaires postés sur la crête qui déclenchent un déluge de feu, il commence à dévaler la pente.

            - Laissez tomber, hèle le capitaine Plantevin. Je viens de rameuter une automitrailleuse.

            Le véhicule blindé se faufile en amont du thalweg pour le prendre en enfilade. Son canon de 37 mm et les mitrailleuses des légionnaires secouent le ravin, comme si un violent orage de grêle s’y abattait. L’adversaire, invisible et anonyme, fait le dos rond, tapis dans les herbes et feuillus. Puis le silence retombe. De petites volutes de fumée se dissipent. Un caporal-chef, coiffé d’un képi blanc fripé, émerge de la tourelle. Il saute à terre et se dirige vers le fond de l’oued, imité par l’adjudant Amatore.

            - Ca doit être une grosse huile, s’écrie le caporal en brandissant un ceinturon et des cartouchières.

            Le cadavre désarticulé qui gît à ses pieds porte un treillis de combat orné d’épaulettes rouges sur lesquelles le croissant de l’Islam et trois étoiles sont brodés en fil d’or.

            - Le type qu’on vient d’abattre porte des galons de général, apprend l’adjudant Amatore au capitaine Plantevin.

            Les légionnaires sahariens viennent de neutraliser un général rebelle de trente-sept ans et sa garde personnelle. Achour Ziane, chef militaire et politique de la rébellion dans la région, s’était établi une réputation fameuse de combattant et de révolutionnaire parmi les moudjahidin algériens. Natif de Sidi-Khaled, à cinq kilomètres d’Ouled-Djellal, il a été un militant de la première heure du Mouvement Nationaliste Algérien[1], ce qui lui a valu d’être fiché dès 1947 par les autorités du territoire Militaire de Touggourt. En juillet 1956, il a fomenté une dizaine d’assassinats qui ont ensanglanté la Commune Mixte[2] et l’ont fait basculer dans la rébellion .Connu pour ses exigences draconiennes sur la population qu’il pressurait sans merci, Si Ziane exerçait son autorité sur une bande de trois cents à quatre cents hommes qui sévissait dans le sud algérois. De petite taille, lettré en arabe, il donnait par son faciès et sa corpulence, une impression de grande force. Malgré sa brutalité, il était un homme digne d’estime, de nature à ne pas s’incliner devant l’adversité. Il vient d’en donner la preuve en luttant jusqu’au bout, armé d'un fusil Mauser et d’un pistolet automatique allemand P 38, alors qu’il se savait condamné. C’est lui qui a abattu le sergent Leiva et les trois harkis.

            - Faites attention ! Un harki a vu bouger quelque chose à une dizaine de mètres devant toi, prévient le capitaine Plantevin posté sur la crête.

            L’adjudant Amatore bondit et commence à ramper vers le lieu suspect.

- Je vais faire envoyer quelques grenades offensives pour vous couvrir, annonce Plantevin.

            Dans un fracas d’explosions, Amatore slalome jusqu’à proximité d’un buisson au sein duquel se terre un moudjahid. C’est un garçon d’une vingtaine d’années qui s’exprime dans un français très correct :

            - Je suis le secrétaire de Si Ziane, assure t-il en levant les bras.

            Les légionnaires mènent un rapide interrogatoire afin d’en savoir plus sur l’effectif de la bande.

            - Les rescapés auraient trouvé refuge dans les collines situées à quatre ou cinq kilomètres au sud, révèle Plantevin au colonel Katz.

            Sur la foi de cette information, Katz ausculte la carte et décide de basculer ses troupes vers cette zone. Des tirailleurs algériens du 29ème Bataillon, stationné au lieu-dit « Rocher du Sel » au nord de Djelfa, égratignent une partie de la bande qui se faufile dans les rochers, telles des chèvres agiles.

            - On va héliporter deux de vos pelotons sur la crête du Djebel Touïla, au sud-est du Bou Kahil, décide Katz.

            Trois hélicoptères, placés sous les ordres du capitaine aviateur Colombet, ont été détachés pour l’opération[3]. Un lapement lent et sourd emplit bientôt les airs. Le Touïla est un djebel pelé, brûlé par le soleil et balayé par tous les vents. Les reconnaissances et les patrouilles militaires passées n’ont fait que traverser ces lieux déserts et hostiles où ne pouvaient se cacher des fellaghas, du moins croyait-on.

            Suivi de son radio chargé d’un lourd poste arrimé à son dos, Plantevin se hisse dans l’un des hélicoptères. Sur les ondes, il entre en contact avec le petit avion d’observation qui, tel un insecte, bourdonne un peu plus haut dans le ciel. Malgré le vacarme du rotor et le crachotement dans les haut-parleurs, la communication est suffisamment audible.

            - A quelques mètres en dessous de vous, il y a une grotte assez importante de laquelle des coups de feu ont été tirés en direction de mon appareil, révèle l’observateur de l’A.L.A.T.

            Les képis blancs repèrent la cavité dont l’accès n’est pas aisé.

- Intervenir à partir du sommet de la petite falaise qui la surplombe présente des risques certains, appréhende Plantevin. De même que l’aborder par la pente très abrupte qui dégringole en dessous.

            Le sous-officier adjoint du 1er Peloton, le sergent-chef Keller[4], se hasarde tout de même par cette dernière voie, armé d’un fusil lance-grenades. Mais les djounoud aux aguets ; ils ne lui laissent pas le temps de se mettre en position de tir. Les légionnaires imaginent quelques astuces. Des grenades attachées à des chèches noués entre eux  glissent jusque devant l’entrée de la grotte où elles éclatent. Un hélicoptère apporte deux jerrycans d’essence déversés dans les fissures supérieures de cette sorte de casemate afin d’en réduire les occupants par le feu. Mais tous ces essais se révèlent infructueux.

            Au crépuscule, les assiégés résistent toujours avec hargne. Accompagné de son groupe de commandement et la majorité des légionnaires engagés, Plantevin décide de gagner un redan de la crête plus élevé d’une cinquantaine de mètres. Au-dessus de la grotte, il laisse un petit groupe du 1er Peloton avec son chef, le lieutenant Picot d’Aligny d’Assignies, afin qu’il interdise toute tentative de sortie. Au sud du Djebel Touïla, les blindés du lieutenant Stepanovitch garantissent le bouclage, renforcés par la 13ème Compagnie Saharienne Portée Africaine du capitaine Sauzeau.

            La nuit est froide en ce mois de novembre, à plus de mille mètres d’altitude sur les hauts plateaux désolés. Les chèches sont enroulés autour du cou et recouvrent le haut de la poitrine. Bien que n’ayant pas de vêtements chauds, les légionnaires, couchés à plat vente au ras de la falaise,  assurent une surveillance sans esquisser le moindre mouvement, dans le plus grand silence. Un peu avant minuit, la lune blanche s’estompe progressivement.

            - Attention les gars, redoublez de vigilance, chuchote le lieutenant d’Assignies. Les fells vont certainement essayer de s’enfuir.

            Soudain, une pierre roule. Une silhouette fugace s’élance sur la pente caillouteuse que l’obscurité semble avoir lissée. Si Abderhamane, un des lieutenants du général Si Ziane, ne parcourt qu’une dizaine de mètres avant d’être cueilli par une courte rafale de fusil-mitrailleur qui déchire le silence nocturne. A partir de cet instant, la discrétion ne s’impose plus. Pour trouer l’épaisseur de la nuit, des touffes d’alfa enflammées sont lancées. Des flammèches jaunes et orangers taquinent l’entrée de la grotte.

            - Nous pourrons repérer toute nouvelle sortie jusqu’au lever du jour, garantit le capitaine. Et puis, ça nous réchauffera un peu.

            A l’aube, l’adversaire n’a toujours pas abdiqué. Les moudjahidin, qui se savent pris au piège, n’osent plus se risquer à l’extérieur où la lumière du soleil les aveuglera.  Plantevin cherche un moyen de les réduire sans trop exposer ses hommes.

            - Nous allons utiliser le tir d’une automitrailleuse, décide t-il.

            Sachant que le Peloton se morfond à un ou deux kilomètres du versant sud, le capitaine part à sa rencontre accompagné de son radio et de son ordonnance. Il récupère les engins bruyants qu’il guide jusqu’au bas de la pente que la grotte surplombe. La manœuvre prend beaucoup de temps car il faut remuer des tonnes de rochers et de cailloux pour frayer un passage. A trois cents mètres de l’objectif, le canon de 37 mm de la tourelle de l’une des automitrailleuses, tonne et expédie cinq obus explosifs dans la cavité.

            - Au résultat !

            Le lieutenant d’Assignies et le médecin lieutenant Garreta abordent la grotte, chacun par un des côtés. A l’intérieur, une odeur de poudre picote les narines. Des corps sans vie gisent au milieu d’armes tordues par les explosions. Un survivant criblé d’éclats surgit de l’obscurité.

            - Ne me tuez pas, je suis vivant ! Implore t-il terrorisé.

            L’homme, d’allure plutôt citadine, est âgé d’environ vingt-cinq ans. Il est le seul à avoir survécu à la terrible canonnade.

- J’étais serveur dans une grande brasserie à Paris, explique t-il au capitaine Plantevin auprès duquel il est amené.

            Ayant été démasqué par la police française comme membre du M.N.A., il a préféré quitter la métropole pour poursuivre ses activités en Algérie.

- Chaque fois que l’un d’entre nous était mortellement touché, on plaçait son corps à l’entrée de la grotte pour en faire un rempart, révèle t-il aux légionnaires.

            En fin d’après-midi, une formation de cinq Dakota gronde dans le ciel. Elle largue la 2ème Compagnie du 14ème Régiment de Chasseurs Parachutistes que le commandement, à Alger, a cru bon de dépêcher pour prêter main-forte aux légionnaires. Le parachutage, au demeurant inutile, se déroule dans de très mauvaises conditions, sur une zone caillouteuse hérissée d’énormes rochers. Le lieutenant Jean Vasseur, commandant la compagnie, se fracture le fémur. Plusieurs paras sont blessés ou commotionnés comme le lieutenant Réto, adjoint de Vasseur, qui subit un violent choc à la tête. Amnésique, il courra sept fois après le colonel Katz pour lui rendre compte qu’il ne se souvenait de rien ! Le regroupement, pour lequel aucune consigne n’a été donnée, durera deux bonnes heures. Le capitaine Plantevin devra détacher le 3ème Peloton du lieutenant Bolz afin de recueillir et assister les paras durant la nuit.

 

            Les conséquences de cette opération dans le Djebel Bou Kahil seront des plus importantes sur le plan local : la disparition du chef de la bande rebelle, Achour Ziane, et la collusion totale et entière des Ouled Rabah, tribu semi-nomade des Ouled-Djellal, avec les renégats. La mort de Si Ziane vaudra trois mois de paix, pas plus, car un de ses fidèles, Djoghlaf Abdelkader, reprendra le flambeau.

            Quoiqu’il en soit, l’opération a clairement démontré, et tous les prisonniers l’ont reconnu, que le soutien de la bande était assuré par toute la tribu des Ouled Rabah, avec, à leur tête, Si Abderhamane, le cheikh de la zaouïa d’Aïn el Alleug. Or, durant les mois précédents, les lieutenants Cosse et Sancan, officiers des Affaires Sahariennes du secteur, ont souvent été les hôtes du cheikh auquel ils ont largement distribué médicaments et vivres. Ils les ont aussi interrogés sur ces bruits qui couraient concernant la présence de fellaghas dans le Djebel Touïla ; ils ont juré avec persistance qu’ils n’en avaient jamais vus.

            Dans la jeep qui le ramène vers le bordj de Doucen où il vient d’installer une Section Administrative Spécialisée Nomade[5], le lieutenant Cosse maugrée contre ces traîtres d’Ouled Rabah. Mais avaient-ils le choix ? Maintenant la tribu est engagée dans le cycle infernal « exactions – répression ».

 

 

           

 

 

 



[1] Mouvement inspiré par Messali Hadj qui avait une influence prépondérante dans la région de l’Atlas Saharien où se limitait sa zone d’action. Il fut le premier a clamé le nationalisme algérien. Cependant, enlisé dans ses luttes intestines et ses querelles de personnes, le M.N.A. n’a pas participé à la préparation et au déroulement du 1er novembre 1954 ; l’insurrection s’est déroulée sans lui. Le jeune Front de Libération National Algérien, dont beaucoup de militants sont issus du M.N.A., veut se débarrasser de son aîné et devenir ainsi le seul maître.  En cette fin d’année 1956, les troupes françaises combattent sans distinction ces deux organisations.

[2] En Algérie, les communes mixtes comprenaient les centres de population habités à la fois par des autochtones et par des Européens et qui, possédant des ressources propres, ne renfermaient pas encore une population européenne suffisante pour être érigés en communes de plein exercice

[3] Les trois appareils appartiennent à l’Escadron d’Hélicoptères Lourds 1/58 du commandant Sagot, stationné sur la base aérienne de Boufarik.

[4] Le sergent-chef Keller sera tué en 1959 au cours d’une opération dans la région nord-ouest de Laghouat.

[5] Section Administrative Spécialisée ou S.A.S. : A l’été 1955, le Gouverneur Général de l’Algérie, Jacques Soustelle, a décidé de créer dans le bled des Sections Administratives Spécialisées dépendant d’une administration des Affaires Algériennes installée à Alger. Cet élément administratif décentralisé devait mieux répartir sur le terrain la présence de l’administration française en Algérie, assurer une antenne médicale légère (infirmier), recueillir des renseignements et, grâce à son maghzen (ou harka), se protéger et participer au maintien de l’ordre et aux opérations de police.

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  • : Cheikh Ziane ACHOUR Wilaya VI
  • : Résistants, Chahids Hommage aux combattants de la Liberté dans la zone des hauts plateaux, Biskra, Bousaada, Ouled djellal, Sidi khaled Wilaya VI.
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